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Au sein de la Fondation PARC, L’Observatoire de la finance durable internationalise le suivi et la transparence pour la transition écologique

En ce début d’année 2024, l’Observatoire de la finance durable (OFD) rejoindra la nouvelle fondation Paris Agreement Research Commons (PARC). Au sein de cette nouvelle entité, l’Observatoire fusionnera d’ici fin 2024 avec le Climate Transparency Hub (CTH) pour devenir la plate-forme de référence en matière de suivi et de transparence pour la transition écologique dans la finance mais également un levier de diffusion internationale de ces travaux.

La fondation PARC, abritée par la Fondation du Risque (FdR) adossée à l’Institut Louis Bachelier (ILB), et créée en coordination avec la Direction Générale du Trésor, se donne pour objectif d’améliorer les méthodologies de suivi de l’accord de Paris et de stimuler l’écosystème de recherche et de données sur la finance verte.

Cette fondation bénéficiera de la complémentarité entre le CTH et l’Observatoire de la finance durable. La plate-forme nouvellement créée concentre à la fois la collecte et la centralisation des données en lien avec les acteurs financiers jusqu’ici assurée par le CTH ainsi que la mise à disposition par l’Observatoire des données et des analyses nécessaires au suivi de la transformation des pratiques financières dont le suivi des engagements individuels des acteurs. L’ADEME sera présent dans la gouvernance de la nouvelle plateforme, en tant que financeur et membre fondateur de la fondation PARC.

L’activité de diffusion et promotion des données de la Place aujourd’hui assurée par l’Observatoire va quant à elle se poursuivre au sein de l’Institut de la finance durable. Elle continuera d’être assurée avec les fédérations professionnelles partenaires du projet : la Fédération Bancaire Française, l’Association Française de la Gestion financière, France Assureurs, France Invest et l’Association française des Sociétés Financières, toujours en cohérence avec les missions de l’Institut et son rôle moteur pour la transition de la Place financière.

L’Institut de la Finance Durable restera par ailleurs en lien étroit avec l’Observatoire dans le cadre de ses nouvelles responsabilités, au travers d’une participation dans sa gouvernance. A noter que le cadre de gouvernance comprendra 7 collèges (financeurs, investisseurs, émetteurs, société civile, pouvoirs publics, comité scientifique et autres parties prenantes) avec un appel à participation ouvert ce jour. Avec ce transfert des activités de suivi et de transparence assurées par l’Observatoire, l’ambition est également d’internationaliser l’action et le périmètre de suivi de l’Observatoire pour mieux mettre en perspective les progrès réalisés en France, en Europe et ailleurs dans le monde.

Au sein de la fondation, la nouvelle plate-forme travaillera plus étroitement avec la sphère académique pour développer les outils méthodologiques permettant un suivi global de la contribution de la finance à la transition vers une économie décarbonée et respectueuse des limites planétaires. L’objectif est également de trouver de nouveaux partenaires internationaux afin de poursuivre le développement d’une méthodologie de suivi des engagements Net-zéro. Cette initiative permettra une mise en perspective des données françaises avec d’autres zones géographiques.

En détails, la nouvelle plate-forme constituée du CTH et de l’Observatoire aura 4 grands axes de travail à forte valeur ajoutée :

  • Publier les données réglementaires issues des reportings 29LEC en open data avec une couche d’analyse permettant une meilleure lisibilité et comparabilité des reportings ;
  • Suivre les engagements Net Zero des acteurs financiers ;
  • Continuer, au moins pour 2024, le suivi des engagements selon les principes arrêtés avec l’ACPR dans le cadre du programme européen LIFE ;
  • Suivre l’alignement de l’ensemble de l’économie, avec un focus particulier sur l’échelle européenne, voire internationale, pour mettre en perspective l’avancée de la place de Paris.

Un comité scientifique sera également établi dans le cadre de la fondation PARC, répondant à la volonté d’internationalisation des travaux et recommandations publiées. 

Cécile Goubet, Directrice Générale de l’Institut de la Finance Durable, souligne : « Avec ce transfert, nous clarifions la portée des chantiers et des données tout en engageant une nouvelle étape qui permettra aux acteurs français de se positionner par rapport à leurs homologues européens et internationaux. L’Institut de la Finance Durable mettra toutes ses capacités de coordination et de suivi des acteurs au service de la promotion des données de la Place ; l’Observatoire pourra s’appuyer sur une structure académique dédiée intégralement à la transparence et à la mise en perspective des efforts locaux et internationaux. Aujourd’hui, c’est un pas de plus vers une meilleure comparabilité des efforts en matière de transition écologique de notre place financière. »

Jean-Michel BEACCO, Délégué Général de l’ILB, ajoute : « La mutation de l’Observatoire s’inscrit dans un désir d’adapter sa stratégie de suivi, alors que la cadre réglementaire a beaucoup évolué depuis sa création en 2019. C’est aussi un moyen, avec la nouvelle fondation PARC que nous hébergeons, d’entériner la nécessaire internationalisation des activités de l’Observatoire – car les travaux que nous y menons concernent autant les acteurs français qu’européens voire mondiaux. C’est pourquoi nous voulons donner à cette fondation les moyens d’une analyse plus large, comparative, grâce notamment aux outils développés au sein de l’ILB en matière de scrapping de données. »

Raphaël Lebel, Directeur de l’Observatoire de la finance durable, conclut : «Tout comme les émissions de gaz à effet de serre d’aujourd’hui conditionnent le réchauffement climatique, les investissements d’aujourd’hui structurent l’économie de demain. C’est pourquoi il est indispensable de continuer à construire ce tableau de bord qu’est l’Observatoire de la finance durable et la nouvelle fondation PARC est tout indiquée pour cette accélération apportant une dimension internationale, l’expertise scientifique, et une structure d’intérêt général au projet »