La 3ème édition du colloque DEFi sur les solutions et actions pour la transition écologique

Négociations aux Nations unies sur le climat, la biodiversité, le plastique, l’océan, rivalités USA-Chine-UE sur les filières et technologies bas-carbone… la transition écologique se trouve face à un contexte incertain et mouvant. 

Pour néanmoins la mener à bien, pouvoirs publics, entreprises et acteurs financiers sont confrontés au double défi de de trouver les solutions concrètes y répondant tout en intégrant les enjeux environnementaux : à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la préservation de la biodiversité terrestre et marine s’ajoutent la disponibilité des ressources, l’adaptation au changement climatique, l’évolution des modes de vie et la justice sociale.

Ainsi, après deux premières éditions dédiées à la biodiversité, l’édition 2024 de DEFi a proposé, ce mercredi 18 décembre, une nouvelle journée d’échanges de haut niveau dédiée à cette transition écologique systémique pour contribuer au dialogue entre entreprises et acteurs financiers. L’événement a rassemblé plus de 250 dirigeants et experts issus d’entreprises industrielles, du secteur financier, du conseil et des services, des pouvoirs publics, d’ONG et d’institutions scientifiques.

Lors de cette troisième édition, un certain nombre de changements de modèles, leurs conditions d’adoption et leur possible généralisation, ont été débattus : financement des transitions, intégration des enjeux environnementaux dans les cadres de reporting et d’analyse financière, capacité à investir dans de nouveaux modèles d’affaires, évolution de la gouvernance, etc.

Quelques temps forts de la journée :

• Décryptage du rapport Nexus de l’IPBES ; la transition ne peut réussir si elle privilégie un enjeu par rapport à tous les autres ;
• Présentation du cadre sur les crédits biodiversité de l’IAPB et du dispositif sur les sites naturels de compensation de restauration et de renaturation du CGDD ;
• Lancement de la publication de la Commission Santé-Environnement d’EpE « Agir contre la pollution plastique : un effort collectif » ;
• Lancement du supplément We Demain illustrant les 12 priorités de l’étude ETE 2030 par des exemples d’actions collectives ;
• Présentation du guide pour l’analyse de la performance des entreprises en matière de transition carbone publié par l’IFD en novembre 2024 ;
• Lancement de la publication du Comité Finance d’EpE « La finance, accélérateur de la transition écologique ? » ;
• Présentation de la grille de sensibilisation des entreprises à la Transition Juste publiée par la Coalition des Investisseurs pour la Transition Juste en octobre 2024.
• Lancement des Actes du colloque RH de juin 2024,« Le dialogue social, accélérateur de la transition écologique » ;
• Présentation des priorités du 3ème Plan National d’Adaptation au Changement Climatique et du programme européen ClimateFIT sur le financement de l’adaptation par l’Institut de la Finance Durable ;

Tout au long de la journée, les acteurs ont souligné le nécessaire développement de solutions conciliant performances économiques et environnementales contribuant à des projets de sociétés prospères et résilientes. Au sein des entreprises, cela passe déjà par le déploiement d’approches opérationnelles sur les enjeux environnementaux, sociaux ou encore de gouvernance. Trois axes de changement proposés par l’étude ETE 2030 faite par EpE ont été largement débattus : la sobriété, l’économie circulaire et un nouveau lien avec la nature.

Le dialogue entre pouvoirs publics, entreprises, acteurs financiers avec l’appui de la science offre l’opportunité de promouvoir l’émergence de métriques et de méthodologies d’analyse partagées adaptées aux différents types de décision. Le cadre réglementaire offre l’opportunité de bâtir des outils efficaces de pilotage de la transition. L’ensemble des acteurs rappelle que cette transition écologique doit contribuer au respect des limites de la planète, tout en améliorant la justice sociale et la compétitivité des entreprises ; et que tout cela demande de l’innovation. Dans ce cadre, donner de la visibilité aux acteurs est nécessaire afin de leur permettre de construire les opportunités économiques offertes par cette transition écologique. C’est un levier de puissance européenne dans une compétition entre des modèles mondiaux très diversifiés.